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TABERGDA
Bâti selon une architecture locale plusieurs fois séculaire, au milieu d’un paysage naturel enchanteur, le village de Taberdga, dans la wilaya de chechar, sait conserver ses atouts et ses particularités, et se prête ainsi parfaitement à l’investissement touristique. Situé à 5 km de Chechar, le village est érigé sur une dépression rocheuse traversée par l’oued Beni Barbar, et est formé d’habitations en pierres polies, arrangées en escalier, à l’instar des villages de Ghoufi (Batna) appelés localement thakliath (citadelles). Ses maisons, de couleur grise avec des toits de tuiles rouges, trônent au milieu de vastes vergers de palmiers-dattiers, de grenadiers et de figuiers composant un tableau féerique, qui a déjà inspiré tant d’artistes et de peintres naturalistes. Le village semble enlacer le mont djebel Alli Nass et ses vastes plaines, elles-mêmes ceinturées en contrebas par le cours Beni Barbar. Depuis quelque temps, Taberdga et son site naturel -classé patrimoine national depuis 1928- sont devenus une destination privilégiée pour les amateurs de voyages organisés et les écoliers en sorties scolaires. vers Taberdga, c’est la zaouïa de Sidi Rached qui accueille en premier le visiteur. Ce saint est le même Sidi Rached de Constantine qui avait pris l’habitude de se rendre constamment à Taberdga et qui y serait même enterré, d’après certains. La fondation du village remonterait, selon les sources, soit au début de la conquête islamique au VIIe siècle, soit à l’époque de la régence ottomane, des siècles plus tard. Dans les deux cas, ce sont invariablement les Beni Barbar qui en sont les bâtisseurs, eux qui avaient déjà donné leur nom au cours d’eau traversant la région. Ils appartiennent à la tribu des Chabbia peuplant la région voisine à la zaouïa du saint Abderrahmane Echabbi. Le village accueillait déjà en 1958 le siège de la commune mixte de Chechar et devient en 1974 chef-lieu d’une daïra rattachée à la wilaya de Tébessa puis à la wilaya de chechar. Le siège administratif a été toutefois transféré vers la nouvelle zone urbaine, à l’écart du village, qui s’urbanisera progressivement pour devenir la ville de Chechar laissant au village de Taberdga l’appellation de «vieux Chechar». Paisible, Taberdga continue encore de défier la robustesse de la roche sur laquelle elle a été construite et à braver les emportements périodiques violents de l’oued Beni Barbar en crue. Malgré tout, nombre de ses habitants restent fortement attachés à leurs habitations et leurs vergers.
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